jeudi 25 décembre 2008
Foyer de la legion
Je ne sais comment sa famille acceptait ça et s'en rendait complice,quant à ma nudité,ça ne derangeait personne.J'étais jetée dans un coin de la chambre pieds et mains liés,il ne me liberait que pour les toilettes ou le soir pour manger car je n'avais droit qu'à un repas par jour.Je priais Dieu de m'aider à quitter cette famille aliénée,mais tant que je ne m'abaisserai pas je resterai enfermée dans la chambre.J'ai donc demandé pardon,je suis retournée à l'épicerie,une cliente mme Follana,me poussait à m'enfuir loin,hélàs!l'occasion s'est representée j'ai encore enjambé le muret et traversé le terrain vague,pour me retrouver sur la route de Bousfer,j'avais peur quand une voiture s'est arrêtée c'était un européen à la question:où vous allez?J'ai bafouillé une réponse et comme ce mr voulait discuter j'ai tout avoué nous nous sommes arrêtés devant un grand local,puis il m'a dit vous voulez travailller alors venez vous serez tranquille ici!j'avais des claquettes en plastique aux pieds,puis à l'interieur j'ai vu des militaires français.J'étais dans le foyer des legionnaires je ne savais pas exactement ce que c'était mais selon mon interlocuteur j'étais à l'abri.Deux filles s'y trouvaient également il les a appelées et m'a recommandée en leur demandant de me prêter quelques affaires.Ce mr était sous-officier et avait la gerance du foyer.Une des filles est sortie elle est revenue aussitôt avec des vêtements je me suis changée et on m'a expliqué que mon rôle était sevir à boire aux militaires,je me suis vite familiarisée avec mon nouveau travail.Pour l'hebergement nous avions une villa au virage de Bousfer juste en face de l'oued,le restaurant Martinez était également en face.Le soir deux legionnaires nous accompagnaient mais le matin on y allait toutes seules c'etait à 100m après le virage.Il y avait encore des europeens sur la corniche j'ai fait connaissanse avec mr et mme Vidal,qui de temps en temps faisaient la conversation avec nous.C'était parfait j'évitais de me mettre face à la porte,parfois le "patron" nous emmenait plus loin au club des officiers,je gagnais de l'argent je demandais aux filles de me faire des achats ne pouvant pas me rendre à Oran.Un matin;au moment où nous allions prendre la petite côte pour nous rendre au foyer une 504 noir s'est arrêtée H etait là j'ai commencé à hurler les filles aussi ainsi que mme Vidal mais j'étais déjà dans la voiture son complice a démaré en trombe.Avant d'arriver à Bousfer-village ils se sont arrêté dans ce qui ressemblait à une fermette,rentré la voiture,j'ai été encore une fois baillonnée et ligotée,ils ont attendu la nuit pour aller à Cap Falcon.Je me suis retrouvée dans une des chambre vide,deshabillée bien sûr et après l'enfer!il mouillait le sol et me passait des fils electriques que sa soeur branchait et debranchait sans cesse,sa mère dans la pièce à côté je hurlais à mort,ils m'ont jeté une peau de mouton le lendemain j'ai eu droit à l'interogatoire,sur le temps passé hors de chez lui,quand il rentrait ou qu'il sortait c'était toujours avec des coups!
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