dimanche 11 janvier 2009

Une vie plus ou moins bien

Progressivement,j'améliorais mon petit chez-moi,le midi je me contentais de peu mais le repas du soir je le prenais avec R et son époux,avant de nous rendre au boulot,et malgré les miséres de ma famille les jours de repos,j'allais remettre un peu d'argent à ma mère en outre il existait des femmes qui faisaient du porte à porte pour vendre des bijoux j'ai demandé à ma mère de m'en acquerir.Au Biarritz les danseuses avaient des tenues un peu délabrées je me proposais à leur en faire à moitié prix et ça marchait,j'ai donc acheté une machine à coudre,je faisais même des robes de soirée.Au lieu de rester oisive entre 13 et 19H,je cousais!ma vie se passait plus ou moins bien.Quelques mois plus tard R s'est aperçue qu'elle attendait un bébé,son premier!M son mari a décidé de la faire travailler près de lui dans une autre boîte "mon chateau",je ne pouvais pas les suivre le patron avait été trop bon avec moi,néanmoins notre quotidien n'avait pas changé,dans la journée nous étions ensembles,M pêchait juste devant la maison leur habitation était mitoyenne au Beau-sejour,quant à moi mon petit chez-moi était juste au début de la rue des villas.Pendant que R bronzait,je cousais les perles sur les tenues de danseuses,ensuite nous prenions notre douche,collation,maquillage et boulot.M avait été expulsé de France pour situation irregulière,aussi,il continuait à ammasser un tas de documents pour rejoindre Marseille.L'état de R ne lui permettait les veilles,M a réussi a louer un labo photo,accolé au labo il y avait une très grande pièce qui faisait bien ses 6m sur 8m, M nous a conseillé d'en faire une boutique,genre bric à brac.J'en ai parlé au patron du Biarritz,il était heureux pour moi "il est plus facile de descendre la pente que la remonter,fonce"qu'il m'a dit

lundi 29 décembre 2008

Le Biarritz

Comme par enchantement,tout le monde me proposait du travail,j'ai opté pour le Biarritz,seul a avoir osé m'offrir du boulot.Je suis donc allée à la sotac et me suis presentée au dancing,le patron lui-même m'a conduite chez sa femme,et lui a dit "donnes-lui quelques affaires"son épouse qui dailleurs travaillait avec lui m'a donné queques tenues et m'en a vendu.Le soir même je commençais à 4h deux taxis nous conduisaient à Oran,première halte le clichy,tout les filles prenaient des cafés avant de rentrer chez elles j'ai pris un taxi pour l'hippodrôme mais j'ignorais que l'immeuble était fermé de 11H à 6H j'ai lancé un cailloux,ma tante peuchère obèse est venue m'ouvrir mais elle a souffert pour remonter les escaliers,je me suis promis de ne plus la dérangeR;je me faisais des pourboires importants je me suis arrangée avec un taxieur pour rentrer à St Cloud,là bas tout le monde se lève tôt.J'ai raconté ce qui était arrivé à H,je leurs ai dit que je travaillais de nuit dans un cabaret,ma mère m'a installé une literie dans un coin de la cuisine,le lendemain elle m'a conseillé d'aller dormir dans une classe désafectée,car c'était un logement de fonction,on leurs a attribué l'école du Hamar.Tous les jours je remettais à ma soeur 500da pour le couvert et pour le gîte,je n'ai jamais pris de repas avec eux en outre je mettais mon argent sous l'oreiller je n'en retrouvais que la moitié.Au Biarritz il y avait une française R qui travaillait son mari travaillait aussi mais ailleurs,nous avons sympathisé,et je lui ai raconté mes misères,une semaine plus tard elle m'avait déniché une pièce-cuisine à 300m de son domicile.Je suis resté chez-elle et vers 14H nous sommes allées voir c'était une sous-location mais je n'ai pas fait la fine bouche,surtout que le loyer n'était pas excessif,nous sommes retournées chez R pour un balai serpillère et le reste,une fois nettoyé R m'a donné un matelas des draps,j'ai passé la première nuit dans mon home,j'étais aux anges.

samedi 27 décembre 2008

A St Cloud je me suis rendue chez ma mère,trempée elle savait que je ne faisais pas carême elle m'a chauffé une tasse de café ma soeur quant à elle une main sur la hanche elle m'observait sans rien dire.J'ai troqué les vêtements mouillés contre des secs.Je leurs ai dit que H était en France selon sa soeur,le lendemain ma mère m'a proposé de tricoter des pulls pour l'Aid aux neneux elle m'a acheté la laine j'ai fini les quatre ouvrages mais je sentais que ma soeur ne me portait pas sur le coeur,ma mère elle travaillait à la cantine scolaire.J'ai décidé de trouver du boulot à present que H n'était plus là les oranais me donneraient une chance,je suis donc allée chez ma tante que j'avais évité à cause de la djellaba,mais elle m'a très bien reçue,en criant à l'encontre de H "maudit soit-il et les affaires aussi"je me suis reposée et lui ai raconté le comportement de ma soeur qui de temps en temps lançait cette phrase"il a des enfants il ne peut pas s'occuper de sa femme ses enfants et les autres"elle parlait de son époux.Je me levais le matin à la recherche d'un travail quel qu'il soit,malgré son départ pour la France les gens le craignaient encore excepté le patron du Biarritz sur la corniche,pas de travail,j'avais même fait une demande pour un emploi de femme de menage à la Sonatrach,ils ont demandé un dossier et le nom de H sur mon extrait d'acte de naissance a décidé pour moi je suis repartie d'Arzew malheureuse.Ma tante m'a alors dit"attends la fin du ramadan ça ira mieux"je suis restée chez elle de temps en temps je sortais avec ma cousine faire des courses.Nous parlions de ma mère et de ma soeur,ma tante me répétait sans cesse ta soeur t'aurait ouvert les bras en grand si tu avais de l'argent.Elle pourtant avait une vie très très modeste mais elle m'a accueillie avec plaisir.2 jours après l'Aid j'ai accompagné ma cousine au marché Garguentah,nous marchions rue d'Arzew une 504 s'est arrêté j'ai eu un haut-le-coeur,croyant que c'était l'ami de H mais non c'était des policiers,l'un d'entre eux est venu me voir en disant"tu es au courant H a été arrêté à Paris il a tué deux personnes".Une demie heure plus tard une autre voiture s'est arrêtée et les occupants m'ont répété avec France soir en main.C'était vrai un article relatant l'assassinat de deux frères dans une boite "la rose rouge".

vendredi 26 décembre 2008

Le depart de H

Je le regardais partir,les larmes aux yeux,puis me suis dirigée vers Boulanger chez ma tante.Arrivée sur place une des voisines m'a annoncé que ma tante avait déménagé elle habitait à St Eugène ,très exactement l'hippodrôme,derrière la maison Berlier.J'ai donc pris le chemin,ma tante en me voyant a éclaté en sanglots,mais je lui est dit "ça y est c'es la fin du calvaire il a accepté de divorcer.Je me suis presentée très tôt le lendemain,elle m'avait fait enfilé une djellaba,jai attendu jusqu'à 16 il est venu sa mère n'avait soit-disant pas trouvé mes papiers,qu'il fallait revenir le lendemain.Je marchait comme un zombie,les passants et les voitures je ne les voyais pas,je suis retournée chez ma tante,pour encore revenir le lendemain,j'étais épuisée!en face du tribunal d'instence se trouvait un immeuble qui abritait un medecin,je me suis assise sur les marches pour l'attendre,il est arrivé à 16 H comme la veille,en me voyant sur la marche il m'a déclaré"une bouteille d'esprit de sel un coup de barre sur les jambes et tu resteras toute la vie sur les marches!je veux te voir mendier"puis il m'a tourné le dos et fait mine de partir,j'ai décidé de retourner voir le juge,il était derrière moi à me traiter de tous less noms je pleurai,arrivée devant le tribunal,le policier de faction a voulu savoir pourquoi je pleurai,j'ai raconté grosso modo quand l'airelevé la tête il était devant le kiosque à faire de grands signes provocateurs,mon interlocuteur l'a appelé arrivé à sa portée le policier l'a empoigné et dirigé vers une cellule.Je suis allée voir le juge qui croyait (selon lui)que c'était une affaire réglée,il l'a fait venir et accompagnés d'un policier nous sommes monté au tribunal d'instence,le juge était sorti!!rendez-vous pris pour le lendemain.J'attendais et je l'ai vu discuter avec un groupe de jeunes mais il est venu vers moi seul,il a mis une main sur mon épaule d'office pour traverser la voiture s'est arrêtée je me suis retrouvée entre H et son neveu,direction "les genêts",c'était un endroit lugubre toutes les batisses étaient en ruine,pas âme qui vive,son neveu et ses amis sont repartis avec la voiture,je priais Dieu pour m'épargner les souffrances.Au crepuscule ils sont revenu et nous avons embarqué je pensais que c'était pour Cap Falcon mais c'est la direction des Lauriers roses que nous avons pris.Sa soeur ainée y habitait à peine dans l'appartement il m'a fait enlever la djellaba mes vêtements demandé à sa soeur une vieille robe,que j'ai enfilé,elle a ramassé toutes mes affaires et les a enfermées dans l'armoire.Pendant deux nuits il rentrait et allait dormir avec son neveu et son beau-frère,je dormais au salon avec sa soeur et toutes ses nièces,on ne m'adressait presque pas la parole une des filles venait prendre ses repas avec moi.La troisième nuit il n'est pas venu la quatrième non plus,au matin de la quatrième nuit :1er jour du carême il pleuvait sa soeur est venue me voir en me disant"tu peux partir H est en France"je me suis levée et j'attendais mes affaires "il les a prises c'était faux je l'avais vu les mettre dans l'armoire,elle m'a donné un haïck tout usé des espadrilles appartenant à son mari,je suis sortie et pris le chemin des hlm sous la pluie en pleurant.Je suis arrivée à Gambetta épuisée et trempée sans un sou personne ne se serait arrêté pour me prendre en stop!j'ai abordé une jeune femme qui descendait du bus et lui ai demandé 5da pour le car en pleurant,elle me les a donné j'ai pris le car pour St Cloud.

Les gendarmes

Les chaines m'ont été enlevées,sa soeur m'a jetée une sortie-de-bain quant à lui il a été chercher un couteau de boucherie immense.Il est passé par une petite fenêtre puis ses soeurs et sa mère m'ont poussé pour le rejoindre la fenêtre donnait dans la crèmerie qui leur appartenait mais comme c'était à ciel ouvert et sans porte les gendarmes avaient dejà fouillé,il m'a entrainée sous le comptoir à un moment j'entendais les gendarmes dire à sa mère"ta bru nous la retrouverons morte ou vivante espèce de sorcière j'étais là son genoux contre ma nuque et le couteau sur la gorge,la gendarmerie a fouillé toute la maison puis repartie.Nous sommes retourné dans la chambre,il a demandé à sa mère d'aller à Oran chercher le gas à la 504.Dans l'après-midi le taxi était là,j'ai du m'habiller j'avais mal de partout,nous avons quitté Cap Falcon,sur le chemin d'Oran à l'intersection de claire-Fontaine deux hommes était sur la route j'ai dit "les gendarmes" il a hurlé au chauffeur tourne vite:c'était la rue de la gendarmerie,il en avait dehors il a commencé à paniquer,j'en ai profité,je lui ai fait croire que je voulais parler aux gendarmes pour qu'ils ne le recherchent!j'ai vite trouvé"faut dire que nous étions à Oran,ta mère nous a telephonné,et nous voilà".Il est tombé dans le panneau,les gendarmes ont posé des questions mais à mon regard ils ont compris que je souhaité leurs parler,quant à H il devenait nerveux,le taxieur a été chercher sa mère.Lchef de brigade a demandé à H s'il pouvait parler avec moi surtout que j'étais complètement défigurée,nous sommes allés dans un bureau au premier,j'ai tout raconté j'ai parlé de leur visite du matin,je suis sortie sa mère était dehors elle m'a lancé un regard haineux.Je suis allée chez le voisin pour la nuit,c'était lui qui avait avisé les gendarmes.Le lendemain tout le monde au tribunal d'Oran,nous sommes passés chez le juge vers 15 heure,lui était dans une cellule,quand le juge m'a reçu il a bien vu dans quel état j'étais sa question "s'il divorce tu retires ta plainte?"J'ai dit "oui",je ne voulais plus entendre parler de cette famille,c'était son ami!il l'a fait venir et lui a ordonné de divorcer sur le champ,le tribunal,d'instence n'étant pas loin,arrivé devant la porte il m'a déclaré on divorce demain je veux te rendre tes dipômes et tes affaires.

Le gaz

Nous nous sommes retrouvés au poste qui n'était pas très loin.H a exhibé le livret de famille et les cartes d'identité,l'officier essayais de comprendre mais je déclarai que je ne voulais pas le suivre.Au bout d'un instant le policier nous demandé de retourner à l'hotel pour la nuit et de revenir le lendemain matin.Nous sommes sortis au premier virage la 504 était là son ami est sorti de voiture a ouvert la portière arrière H m'a poussée à l'interieur allongée sur le tapis et ses pieds sur la tête,sans escale nous sommes arrivés à Cap Falcon à quatre heure du matin.H m'a trainée jusqu"à la chambre il est allé chercher des chaines et des cadenas,enchainée nue comme à l'accoutumée,il s'est lui même deshabillé arrivé à sa ceinture j'y ai eu droit,ses chaussures en plein visage et il s'est couché.Je pensais que c'était fini mais la lendemain j'ai vecu l'enfer,je croyais que c'était la mort qui me visitait.Tabassée à mort le visage blessé de partout,les lèvres ouvertes,il a ouvert les cadenas pour me placer sur une chaise les mains liées derrière le dos,chaque pied à un pied de chaise il est allé chercher la bouteille de butane avec son tuyau qu'il a placé dans ma bouche a ouvert le gaz et pincé le nez.J'ai prié je savais que c'était reellement la fin,je sentais ma tête grossir et une espèce de sonnette et j'ai du m'évanouir je ne sais pas combien,je suis restée inconsciente,quand je me suis reveillée la fenêtre était ouverte j'étais allongée sur le sol,mes chaines étaient là.Sa famille allait et venait dans l'indifference totale,pas même un regard de compassion.Je n'ai eu droit qu'à une gorgée d'eau accompagnée d'un coup de pied je respirai difficilement.Le lendemain la soeur de H qui s'occupait de l'épicerie est venue le voir en catastrophe les gendarmes étaient devant la maison.

jeudi 25 décembre 2008

Ducretet-thomson

Je m'étais habituée à ce train de vie même si le sommeil était difficile à l'hotel,je me levais en début d'après midi prenais mon café et je me permettais des sorties en ville:j'étais libre!je suis restée près de trois mois au club puis un jour en épluchant la presse j'ai trouvé une annonce d'offre d'emploi.C'était à Oued Smar je ne connaissais pas mais je me suis toujours bien débrouillée en demandant mon chemin.Mon journal en main j'arrive devant cette entreprise qui n'était rien d'autre que la Ducretet-Thomson,j'ai été auditionnée,mais ce n'était en premier lieu qu'un test doublé d'une petite initiation,j'acceptais,le lundi d'après j'étais presente à l'ouverture.Installée devant un petit établi je devais apprendre rapidement la soudure des circuits imprimés des boites avec plein de diode et resistances de temps en temps celui qui devait être un chef venait prenait la plaque et avec un tourne-vis il faisait levier entre les pattes des diodes.J'ai gagné ma place!le soir je passais au club un moment,le patron était content pour moi la paye n'avait rien avoir avec le club mais ça suffisait.Souvent j'allais dans un petit salon de thé pas loin de l'hotel,proche du tribunal Sidi M'hamed,il y avait une église juste en face les portes étaient fermées mais dans mon imagination,je me voyais devant l'autel et je recitais en silence les seules prières que je connaissais"Notre Père"et "je vous salut"je remerciais Dieu d'avoir échappée à H.Toutes les semaines je changeais de place pour me retrouver au contrôle j'avais des chariots remplis decircuits que je devais verifier avant leur envoi à l'atelier de montage.Mr Thibaut me disait"tu vas bientôt prendre ma place si ça continue"et me tapait sur l'épaule en m'encourageant.Je reprenais le bus pour la ville,je voulais trouver un hotel dans les parages mais peine perdue à Oued Smar il n'y avait que des usines et locaux commerciaux.Mes chers le bonheur n'est pas eternel!jour ferié,je descends les escaliers de l'hotel quand je vois H venir vers moi j'ai cru que j'allais mourir j'ai demandé au receptionniste d'appeler la police.